 |
Ce
serait mentir que de dire que j'attendais desepéremment ce
concert depuis des années et ce pour la simple et bonne raison
qu'encore un mois avant son concert, la musique de Tom McRae
m'était relativement inconnue. Pourtant il est dur d'échapper
au phénomène Tom McRae. En effet encensé par
toute la critique musicale et même "extra-musicale"
le briton a provoqué un séisme émotionnel dans
le monde si cotonneux du songwriting. Et Just Like Blood,
son dernier album en date (Fév.2003) n'a fait que confirmer
son talent. Ayant vu son nom sur le programme de l'Astrolabe, je
m'y suis donc interessé de plus près. La première
écoute ne me laisse pas insensible et je me laisse posséder
par ces mélodies, mélancoliques et touchantes, au
point de ne plus pouvoir m'en défaire. Je viens de subir
une mutation, d'ignorant inconscient d'un tel talent je suis devenu
fan ! (obispo dédicace) Son concert à Orléans
m'est donc rapidement apparu comme un évènement à
ne pas louper !
C'est sur invitation du label que
je suis convié au show de ce samedi 29 novembre 2003.
Euh bon ok là c'est un peu un détail inutile mais
bon BMG qui invite Xtazine au concert avec interview en prime, je
trouve ça très honorable de leur part. Le petit homme
n'a pas pris la grosse tête loin de là !
Fièrement affublé de
mon pass, appareil photo en bandoulière et accompagné
des potes TTT, me voilà prêt à remplir ma mission
: Décrire un voyage céleste !
|
L'ambiance
dans la salle est très minimaliste. Faut dire que Tom McRae
a décidé sur cette tournée de jouer uniquement
en trio acoustique. Ceci explique donc cela, un éclairage
sobre et élégant sur une scène très
dépouillée. C'est deux jours auparavant que l'on a
appris que la première partie serait assurée par un
certain Sebastien Martel. Euh ben oui ...soit. Ce soir est donc
l'occasion de découvrir le musicien. Seul avec sa guitare,
il commence à jouer tout en se présentant. La Marie
aura vite fait de s'exclamer "Eh mais c'est le gars qui ouvrait
pour Ben Harper !!!!" ah bah voila déjà une première
information sur le personnage. Sebastien Martel fait plus que chanter
des chansons, il nous raconte des histoires et devient pendant près
de 40 minutes un conteur que chacun écoute très attentivement.
Dès le deuxième titre il met le public dans sa poche
en le faisant participer, une bonne partie de la salle reprend ainsi
en choeur son petit "ahiyayaya" cocasse. Alternant l'anglais
et le |
Sebastien
Martel de très loin ! Si,si !
|
français, Sebastien Martel fait vivre ses poèmes au
grè d'un ragtime tantôt discret, tantôt énergique
(la chanson du loup). Malgrè quelques apréhensions
on se laisse finalement vite prendre au jeu. L'artiste solitaire
sait incontestablement s'imposer sur scène et le public le
lui rend bien. Rares sont les artistes de première partie,et
de surcroit annoncés au dernier moment, qui arrivent à
conquérir le public avec autant de facilité. Sebastien
Martel a relevé le défi plus qu'honorablement. Il
se retire humble et reconnaissant, et cède la place à
celui que tout le monde est venu voir ce soir.
|
 |
C'est
donc au tour de Tom McRae d'investir la scène de l'Astrolabe.
Quand on le voit arriver on ne se doute pas de ce qui va se passer
dans la salle, on se demande comment ce gars petit et relativement
maigrichon va pouvoir mettre le public à ses pieds. Et pourtant
! Dans une ambiance sobre et feutrée Tom s'impose en maître
de cérémonie hors-pair. Le public écoute religieusement
ses chansons interprétées de façon plus dépouillées,
acoustique oblige, mais toujours avec cette émotion intense
et cette sensibilité à fleur de peau qui les caractérise.
C'est une véritable communion entre l'artiste et son public
qui reprend en choeur la plupart des chansons et notamment un End
Of The World, moment fort de la soirée. Entre les morceaux
Tom s'exprime en français avec facilité, ponctuant
ainsi le concert de quelques boutades ironiques et de remerciements
sincères. Il n'est pas (totalement) l'éternel dépressif
solitaire qu'on veut nous faire croire ! Et puis ça fait
du bien de rire un peu dans cet univers si mélancolique.
Un fan hystérique (Pichou ? *chut*) va même jusqu'à
hurler du fond de la salle un "Tommminnnouuuuuu" qui en
manquera pas de faire sourire l'assemblée ! |
Accompagné
d'Oli au violoncelle et Olli au piano, Tom va puiser dans l'ensemble
de son répertoire qui se prête très bien à
la recette acoustique, enfilant ainsi pendant un peu plus d'une
heure et demi les perles que sont You Only Disappear, Mermaid Blues,
The Boy With The Bubblegun, Bloodless, You Cut Her Hair... d'ailleurs
finalement a t'il deja fait un seul mauvais titre ? Et on a même
droit à quelques inédits comme ce Street Light, face
B du single A&B Song, ou encore l'enchaînement de Sao
Paulo Rain avec la fameuse reprise de La Nuit Je Mens d'Alain Bashung.
Et comme si tout cela ne suffisait pas, ce n'est pas moins de 3
rappels que va faire ce soir là. J'ai personnellement la
joie de trouver 2nd Law qui ne figurait pas dans la playlist et
qui interpretée par Tom, seul au piano, redouble d'intensité.
Enfin pour conclure le trio nous rejoue End Of The World repris
cette fois par la quasi totalité de la salle, c'en est presque
hallucinant ! Tom visiblement surpris par un tel engouement nous
promet de "revenir l'année prochaine avec son groupe"
! On attend que ça !!!
|
Un
concert de Tom McRae c'est une vraie communion entre les musiciens
et les auditeurs. Il s'en dégage une atmosphère forte,
une sorte d'osmose entre tous les gens présents. Comme il
nous l'avait dit lors de l'interview précédent le
concert, le public est extrèmement varié, il y a de
"tout". Et tout se monde là se retrouve uni ce
soir par la force d'un grand rassemblateur pacifique qu'est Tom
McRae ! Ce gars là à un don divin, c'est certain !!!
XTA
>>> Merci à Tom McRae, Sabine
de BMG, l'équipe de l'Astrolabe.
* J'ai pas mis toutes les photos
que j'ai faite parce qu'elles sont vraiment pourries, dsl. Mais
maintenant j'ai un appareil digne de ce nom donc ca sera mieux la
prochaine fois ;-)* |
|
|